Yolaine Voltz

La restauratrice d’objets d’art Yolaine Voltz intervient pour les antiquaires, les musées, les institutions et les collectionneurs particuliers, en France comme à l’étranger. Passionnée par la restauration des globes et des éventails, elle assure leur pérennité. Une façon de participer à leur transmission et de promouvoir leur importance dans le patrimoine culturel. Depuis toujours, elle aime relever de nouveaux challenges artistiques autant que scientifiques.

Enfant déjà, elle passait des heures à reproduire peintures et dessins célèbres ou à réparer des objets malmenés par le temps. Entre Yolaine Voltz, l’art et les sciences, c’est une histoire de passion.
Cinq années d’études ponctuées de cours de chimie, de calligraphie, d’histoire de l’art ou encore de copie d’oeuvres validées par un Master de « restauration et conservation d’art graphiques/œuvres sur papier ».

Lors d’un stage au Musée de l’éventail, la jeune femme est conquise par l’esthétique et l’infinie variété de cet accessoire. Plus tard, dans l’atelier de restauration des grands formats de la BnF, face à l’une des principales collections au monde de globes terrestres et célestes anciens, elle découvre une autre façon de parcourir le monde. Désormais, globes et éventails constituent les deux facettes d’une même passion pour des objets complexes, articulés, en volume et chargés d’histoires.

Yolaine Voltz est la seule restauratrice diplômée à posséder cette double expertise en France. Installée depuis 10 ans, elle consacre 100 % de son temps à l’exercice de ce métier.

Son talent n’a pas échappé à Sylvain Le Guen, maître d’art éventailliste français qui l’a choisie pour être son élève. En 2019, Yolaine Voltz a d’ailleurs remporté le premier prix de l’entreprise d’artisanat d’art du Territoire Paris-Est Marne et Bois.

Dans son atelier baptisé l’Utile Zéphyr, l’un des noms donnés aux éventails au 18^e siècle, les objets d’art bénéficient d’interventions respectant les règles déontologiques de la restauration, telles que : la stabilité, l’innocuité et la réversibilité de toutes les opérations réalisées. Et lorsqu’une restauration l’exige, Yolaine peut compter sur un réseau pointu d’artisans d’art aux savoir-faire complémentaires.

Afin de faire découvrir les objets de sa passion à un plus large public, la jeune femme donne des conférences, s’engage dans des associations en France, en Grande-Bretagne, et aux Etats-Unis, rédige des articles et participe également à des émissions spécialisées.

Elle est reconnue pour son expertise et sa rigueur, ainsi que pour son enthousiasme et sa sincérité.

Le maître et son élève

« Une formation
d’excellence pour
un savoir-faire rare »

« Notre rencontre s’est faite autour d’un éventail du 18^e siècle dont la feuille en papier avait été laissée pour irrécupérable. Ayant fait appel à Yolaine, j’ai été vraiment impressionné par sa compréhension de la mécanique de l’objet, par la précision et la propreté de son exécution. C’est pourquoi, quelques années plus tard, devant l’urgence de transmettre et l’envie de me concentrer davantage sur la création de modèles contemporains, j’ai demandé à Yolaine si elle accepterait de devenir mon « Élève ».

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, cette appellation souligne la reconnaissance de compétences déjà acquises. D’ailleurs « l’Élève maître d’art » n’est considéré comme tel qu’à l’issue de son apprentissage dans le cadre du parcours de formation à un métier rare. L’apprentissage est long et la maîtrise des techniques de restaurations spécifiques aux feuilles textiles et à la tabletterie s’acquiert à force d’entrainement.

Yolaine étant déjà une professionnelle installée depuis 7 ans comme restauratrice d’éventails, je lui ai donc proposé, en complément de son savoir-faire, d’aborder le travail de la soie, des apprêts textiles, du plissage et de la confection de doublures. Ensemble, nous avons aussi visité les nombreuses étapes de fabrication d’une monture d’éventail afin de pouvoir reproduire des éléments pour le besoin de la restauration. Yolaine possède un sens de l’observation et une dextérité qui lui assurent un résultat à la hauteur des attentes les plus élevées. Aujourd’hui, elle est complètement autonome et peut répondre à tous types de restaurations d’éventails. 

Nous continuons d’apprendre l’un de l’autre et enrichissons notre savoir acquis par l’intelligence des mains, mise à profit par l’expérience et le partage.  »

Sylvain LE GUEN
Maître d’Art tabletier – éventailliste¹

1. En France, le titre de Maître d’Art est décerné par le ministère de la Culture aux artisans d’art détenant un savoir-faire rare.

Premier Prix de l’entreprise d’Artisanat d’Art
du Territoire Paris Est Marne et Bois – 2019