Restauration d’un globe terrestre Lebègue & Cie, fin XIXe

La restauration de ce globe Lebègue est appelée « minimaliste – localisée ».

Elle propose d’intervenir sur la zone dégradée uniquement, permettant de protéger le globe d’une aggravation de son état ! Et tout cela, à moindre coût.

Son seul défaut : elle ne permet pas le même degré d’illusionnisme que les restaurations intégrales…

En revanche, il est toujours possible de réaliser une restauration intégrale illusionniste dans un second temps !

Restauration localisée d’un globe Lebègue and Cie

 

Le globe, en bon état par ailleurs, ne présentait qu’une seule zone de dégradation qui mettait sa bonne conservation en péril. Un enfoncement dû à une chute, qui a provoqué une perte de matière (fuseau et plâtre). Cette dégradation présente le risque de s’aggraver : humidité, micro organisme, perte de matière, …. Il est important d’intervenir rapidement dans ce type de situation.

Restauration de globe localisée

Son propriétaire était très attaché à sa patine naturelle et disposait d’un budget limité.

La restauration minimaliste localisée était donc toute indiquée dans cette situation.

Le globe a été dépoussiéré de façon générale, mais seule la partie qui présente un enfoncement a été restaurée.

La zone abîmée a été dévernie, et le fuseau de papier a été retiré. Cela permet la restauration de la structure interne du globe.

Le plâtre détruit a été retiré, la structure interne a été assainie. Un nouveau mastic a été réalisé, puis le fuseau restauré a été replacé.

La lacune de papier a été comblée avec un papier aux caractéristiques similaires, puis retouchée.

La seule limitation de la restauration  minimaliste localisée est qu’elle ne permet pas une retouche parfaitement illusionniste.

En effet, le vernis n’ayant été ôté que localement, il y aura fatalement des variations de brillance et de teinte sur le résultat final de la zone restaurée. Le propriétaire de l’oeuvre en a été informé, et ce choix a été validé.

Ce type de restauration place en priorité la conservation des oeuvres, car elle ne prend en charge que les zones qui présentent un danger d’aggravation. Ici, le choc reçu par la sphère présentait de multiples risques : la perte du fuseau encore présent même si très morcelé et la dépose de poussière et/ou micro-organismes à l’intérieur de la sphère. Ces derniers sont extrêmement dangereux, ils peuvent infecter l’oeuvre entière.

À moindre coût, cette restauration permet donc d’assurer l’avenir de l’oeuvre, tout en sachant qu’une restauration intégrale illusionniste reste parfaitement envisageable par la suite.

N’hésitez pas à m’interroger sur les différents types de restaurations existants, ils sont nombreux !

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